Marie de Hennezel appréhende le problème de l'euthanasie à partir de sa pratique de terrain et des besoins réels des personnes confrontées à une mort proche. Ayant aidé à la promotion des soins palliatifs en France sous François Mitterrand, et après avoir ouvert des voies nouvelles vers le grand âge - d'autonomie et d'altruisme -, elle aborde ici la fin de vie avec une sensibilité rare. N'y a-t-il pas une différence fondamentale entre le fait d'administrer à un mourant des doses de morphine de plus en plus forte pour soulager ses souffrances, et qui finit par en mourir, et le fait d'injecter un produit dont le but est de tuer ? Intégrant le récent rapport de Didier Sicard, « Penser solidairement la fin de vie », Marie de Hennezel montre qu'il est urgent d'appliquer les lois Leonetti et Kouchner pour permettre un traitement de la douleur efficace et de vrais soins palliatifs.

Marie de HENNEZEL est psychologue clinicienne. Pionnière du développement et de la reconnaissance des soins palliatifs, elle a travaillé dix ans auprès des malades avant d’être chargée de mission au ministère de la Santé sur les questions de la fin de vie. Elle a reçu les insignes de chevalier de la Légion d’honneur.

« Vivre et mourir dignement, c’est notre voeu à tous. Mais comment accorder cette dignité dans un pays où la vieillesse et la mort font peur et sont si mal accompagnées ? »

C’est cette question, et bien d’autres, que pose ici Marie de Hennezel. Comment empêcher les médecins de nous vouler notre mort ? Comment éviter, lorsque nous serons vulnérables et fragiles, d’être considérés comme des rebuts inutiles à la communauté des Hommes ?

Un livre essentiel pour remettre en question nombre d’idées reçues sur le débat sur la fin de vie et promouvoir un humanisme responsable.