À partir de quatre cas cliniques relatés sans fard, deux professionnelles de la santé content une médecine qui se donne les moyens d'entendre et parfois de soulager la détresse de celui qui réclame la mort, pour lui-même ou pour un proche, considéré dans un état de souffrance insupportable et irréductible. Avec toujours en éveil une "vigilance éthique" . 

Les regards de la psychologue et de la médecin, les apports conjoints de la médecine et de la psychanalyse font de ce témoignage-réflexion à deux voix un ouvrage passionnant et poignant, proche de l'humain et de sa souffrance, au cœur du débat sur les pratiques d'euthanasie.

Marie-Christine Payen est médecin infectiologue (Université libre de Bruxelles). Elle exerce dans le département des maladies infectieuses de l'hôpital Saint-Pierre. Elle y assume également la responsabilité des soins continus et palliatifs. La confrontation avec les patients infectés par le VIH a été le catalyseur d'une réflexion sur la fin de vie et d'une volonté de développer la philosophie des soins palliatifs dans le hôpitaux publics.

Catherine Diricq est licenciée en psychologie et pédagogie (Université libre de Bruxelles). Formée à la psychothérapie psychanalytique, elle a acquis une expérience avec les enfants fragilisés par la maladie avant de se tourner vers le travail hospitalier et ambulatoire avec des adultes HIV ou cancéreux, leurs proches et les équipes soignantes. Si les difficultés psychoaffectives d'un enfant ne peuvent être dissociées du vécu des parents, elle est convaincue qu'une rencontre psychothérapeutique avec un adulte implique de comprendre l'enfant qu'il a été et qui vit toujours en lui avec ses blessures les plus archaïques. Elle participe, en tant que témoin privilégié, aux travaux de la commission parlementaire belge sur l'euthanasie.