La Mort, pourquoi on n'en parle pas?

ALLEMAND-BAUSSIER Sylvie Disponible à
Livre
Enfant,Ado

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Résumé

Extrait
Plein les oreilles

IMAGINEZ... Vous rentrez du bahut à dix-sept heures, la tête farcie de parallèles qui se bousculent et de règles de grammaire que vous avez du mal à discipliner. Vous tournez la clé dans la serrure. Votre mère, ou votre grand frère, a allumé la radio, et on entend les informations. Les résultats du championnat de foot, une fusée lancée dans le ciel ; puis un massacre en Afrique, avec des dizaines de milliers de victimes. Le présentateur change encore de sujet. Maintenant, de sa voix grave et professionnelle, il annonce pour la vingtième fois de la journée la mort de Michel Serrault, un acteur que vous aviez bien aimé dans Le Papillon et d'autres films. Puis un accident de la route qui a fait neuf blessés, et on arrive à l'heureux gagnant du Loto et au temps qu'il fera demain. Vous entendez ça tous les jours, et souvent dans un ordre qui pourrait laisser croire que le plus important c'est tout de même le foot.

Et plein les yeux 

Le soir, à la télévision, rebelote ! Au moment des carottes râpées, juste après le ballon rond, on vous lance à la figure de terribles images d'attentats ou de bombardements en Irak. Les survivants racontent l'horreur qu'ils ont vécue. Les endives au jambon arrivent en même temps que le reportage qui vous montre les carcasses de voitures calcinées sur l'autoroute du Sud. Bien sûr, on vous évite souvent ce qui est considéré comme le pire : la vision des cadavres et du sang. On vous laisse imaginer, ce que vous faites vaguement, comme nous tous. Mais tout ça paraît si loin ! Pourtant, vous n'êtes pas indifférent. Les horreurs qui ont lieu en Afrique noire ou en Irak vous révoltent, et il vous arrive de vous demander, avec vos copains, ce que vous pourriez bien faire pour changer ce monde horrible. Comment les adultes peuvent-ils avoir le culot de laisser des hommes se faire la guerre, en se contentant d'apporter à manger aux survivants ? Mais la répétition, jour après jour, des images d'accidents ou d'atrocités commises par des hommes sur d'autres hommes vous forge tout de même, à votre insu, une carapace d'habitude. La mort est une image, circonscrite au petit écran, à la page du journal. Elle est lointaine, vite effacée par les préoccupations immédiates : demain, on a cours de français en salle 105 ou 207 ? Pourquoi est-ce que Sandrine ne m'a pas dit au revoir à la sortie ? Elle est fâchée ?

Souvent, j'ai envie que la Terre explose, je ne sais pas pourquoi. Comme ça. Il y a trop de guerres, de crimes, de fleurs écrasées, d'oiseaux tués, d'enfants blessés. Le monde est mal fait : on vit, on meurt, ce n'est pas terrible.

MYRIAM.


4ème de couverture

Pour vous, la vie ne fait que commencer et vous vous sentez bien vivant. La mort, la vôtre mais aussi celle des autres, vous semble à des années-lumière. Pourtant, quand elle s'invite parmi nous, elle nous laisse démunis, sans voix.

À quoi sert la mort ? Comment s'occupe-t-on du corps du défunt ? Où va l'esprit quand le corps cesse de vivre ? Est-ce grave quand on n'arrive pas à pleurer ? Comment surmonter sa peine ? Et comment conserver un souvenir bien vivant de la personne disparue ?

Autant de questions que les ados n'osent pas toujours poser, par pudeur ou par convention, et auxquelles Sylvie Allemand-Baussier répond, en tenant compte des différentes religions et des rites. Une chose est sûre, la mort est une étape normale du processus de vie. Alors, osons en parler !

Thématiques

Philosophie Spiritualité, Psychologie Approches relationnelles

Mots-clés

acceptation, corps, décès, deuil, mort, rituel, vie


Détail du document
Editions de la Martinière Jeunesse, 2008
Collection: Oxygène, n°0
ISBN : 9782732437231
Nombre de pages : 105 pages
Langue: Français
Disponibilité en bibliothèque
Type de consultation : Empruntable
La Louvière - 02-ALLE-01/01
Namur (Bouge) - 05-ALLE 1/01
Marche-en-Famenne - 06-ALE 1/01
Verviers - 08-Liv-10



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