Ce livre a pour auteurs un médecin cancérologue et un journaliste. Le médecin raconte ce qu'il voit, ce qu'il sent, ce qu'il vit chaque jour: la maladie, la souffrance, la mort. Le journaliste regarde le médecin et les malades, la douleur et le grand passage comme chacun peut le faire: avec révérence et horreur, avec résignation et peur. Ils ne dialoguent pas, mais s'expriment tour à tour, et sans précautions, sans ménagements, sans concessions. 

La mort a changé, la mort change, comme la vie a changé, comme la vie change. Et aussi la souffrance, et la maladie, et la médecine, et la santé. Il est parfaitement vain de vouloir l'ignorer, de refuser de le savoir. Bien sûr, il faut aller son chemin comme si l'on ne devait jamais mourir, sans quoi pourrait-on vivre ? Est-ce une raison pour fermer les yeux, se boucher les oreilles et mettre un doigt sur ses lèvres à la façon du magot ? 

Vive la vie, à bas la mort -seulement voilà: c'est important la mort, ne croyez-vous pas ? Mieux vaut savoir que subir, savoir avant de subir. Qu'ils sont nombreux à proposer, à promettre de changer la vie ! Pourquoi personne ne propose-t-il, ne promet-il de changer la mort ?