À l’heure où l’éthique est mise à toutes les sauces – placements ­ban­caires, politique, tourisme, vêtements, clubs sportifs se la disputent – elle est, dans le même mouvement, très souvent réduite à un code de bonnes pratiques, à l’application de certains principes ou de règles intangibles.

Et si l’éthique, c’était autre chose ?

Si elle traduisait avant tout le questionnement qui nous habite dans notre relation à l’autre ? Si elle témoignait du doute – salutaire – qui doit habiter chaque acteur de la société dans les choix qu’il pose ? Si elle était une manière de penser nos pratiques, d’en rendre compte ?

Mais précisément, qu’est-ce qui compte encore dans notre société ? Reste-t-il de la place pour des valeurs autres que marchandes ? À l’heure où certains disent que tout fout l’ camp, qu’en est-il dans le soin ? L’évolution de la médecine, l’irruption de la technique, les conditions de travail, la gestion des tâches, l’équilibre du budget auront-ils raison des valeurs, et donc peut-être de l’éthique ?

Fruit de la collaboration des différents orateurs du 4e Printemps de ­l’éthique, ce livre propose des regards pluriels sur l’évolution des valeurs, leur rôle, leur sens, leur lien avec l’idéal et la réalité.

Regard nostalgique sur le passé pour certains, pari audacieux sur l’avenir pour d’autres… Et si la question des valeurs nous invitait ­à vivre intensément le présent ?