Notre époque camoufle la mort ou la travestit en échec de la technologie médicale. Mais refuser de vivre la mort, c’est en quelques sorte mutiler la vie, la priver de sa signification ultime. Aujourd’hui, et notamment face au sida, notre rapport au mourir se doit de changer.

Dans le cadre des unités de soins palliatifs, des psychologues, comme Marie de Hennezel en France et Johanne de Montigny au Canada, ont entrepris d’aider ceux qui vont mourir à rester des vivants jusqu’au bout.

Accompagner l’autre sur son dernier chemin, c’est d’abord le rencontrer et l’accepter tel qu’il est. C’est faire naître des gestes, de paroles, des silences qui lui donneront la force de vivre ses ultimes moments. Avec l’accompagnement des mourants, écrits Luis-Vincent Thomas dans sa préface, « notre monde vient enfin de redécouvrir ce qu’il avait perdu : le rituel de fin de vie ».

Livre à deux voix qui rend compte d’expériences parfois difficiles mais qui, à travers interrogations et incertitudes, ouvre un espace de sérénité où parlent l’amour et le respect de l’autre.