Ce livre est un récit autobiographique qui raconte l’accompagnement de deux jeunes femmes et de leur maman malade.
Ce témoignage illustre la complexité de l’accompagnement familial lorsque le patient est hospitalisé. Le chemin que doivent parcourir les proches avec la personne malade, semé d’embuches, de moments d’amélioration, de dégradation, entre résurrection et agonie, et toutes les émotions qui s’y rattachent.
Ce que j’ai apprécié dans ce roman est la douceur avec laquelle sont exprimés ces instants de vie qui sont tellement intenses.
Par: Carolien Boeve, Psychologue de la Plate-Forme de Concertation en Soins palliatifs du Hainaut oriental - Charleroi
Les propos repris ci-dessus n'engagent la responsabilité que de l'auteur de cette critique.
Extrait
Après une nouvelle piqûre, elle a murmuré d’une voix un peu pâteuse : « Il faut …réserver…l’armore. – Il faut réserver l’armoire ? – Non, a dit la maman. La Mort »
(…)
Poupette m’a appelée, je n’ai pas répondu. La standardiste a insisté pendant une demi-heure avant que je ne me réveille. Pendant ce temps, Poupette était revenue près de maman, déjà absente ; le cœur battait, elle respirait, assise, les yeux vitreux, sans rien voir. Et ç’a été fini : « Les docteurs disaient qu’elle s’éteindrait comme une bougie : ce n’est pas ça, pas ça du tout, a dit ma sœur en sanglotant – Mais, madame, a répondu le garde, je vous assure que ç’a été une mort très douce. »