Dans cet ouvrage, Olivier Chambon modélise et conceptualise ce qu’est la Conscience au sens large et comment nous pouvons y accéder grâce à l’utilisation contrôlée de substances psychédéliques comme la psilocybine, la kétamine ou encore l’ayahuasca. Le psychiatre n’a ici pas la volonté d’opposer spiritualité et médecine, mais au contraire de les mettre en commun, en associant le physique, le psychique et le spirituel.
En s’appuyant sur des études scientifiques, les psychédéliques sont présentés par le Dr Chambon comme des outils de guérison, mais également de développement spirituel.
Ce livre met en lumière un parallèle entre l’état de conscience induit par les psychédéliques et celui ressenti lors d’une expérience de mort imminente. Les personnes ayant vécu ces deux expériences reviennent avec un sentiment commun : celui d’un amour inconditionnel, une conviction que la vie est plus que la survie du corps unique et l’abolition de la peur de la mort. Dans les deux cas, les sujets se disent sereins et en paix avec l’idée qu’ils vont mourir. L’auteur explique cela par le fait que les deux expériences permettent d’accéder à un état de conscience supérieure.
La lecture nous pousse à surmonter nos a priori matérialistes pour s’ouvrir à l’acceptation qu’il existe différents états élargis de conscience et que pouvoir y accéder, c’est changer considérablement sa façon de percevoir ce qui nous entoure, ainsi que des concepts comme la vie et la mort. La mort n’est ainsi plus vécue comme une fin de l’âme, mais comme la fin du corps uniquement, auquel la conscience lui survit.
Par: Chloé CISZEWSKI et les psychologues de PalliaVerviers
Les propos repris ci-dessus n'engagent la responsabilité que de l'auteur de cette critique.
Extrait
Les PDL sont à l’étude de la Conscience ce que le microscope est à la biologie, et le télescope à l’astronomie : ils permettent de reconnaitre ce qui est habituellement invisible et inaccessible à la conscience « rétrécie » ordinaire. Ils ne créent pas les contenus des différents champs de la Conscience, mais ils les rendent manifestes et opérationnels. Je décrirai, à cet égard, la différence de compréhension et de conceptualisation qui existe entre le modèle matérialiste (la matière est première et explique tout) et le modèle post-matérialiste (la Conscience est première et à l’origine de tout). On ne peut véritablement comprendre les mécanismes d’action des PDL et la nature de leurs applications thérapeutiques qu’en se situant dans le second, c’est-à-dire en dépassant le paradigme matérialiste sur lequel notre médecine et notre science se sont fondées.