Certaines étoiles brillent plus fort est un récit de vie romancé inspiré d’un fait réel.
Dès les premières pages, nous sommes plongés dans le quotidien de Salomé, une infirmière, qui travaille dans une maison de repos. L’auteure dépeint l’univers des institutions d’hébergement pour personnes âgées avec beaucoup de réalisme et d’humanité. La description des prises en charge rappelle à chaque instant combien l’écoute de la singularité est primordiale dans le « prendre soin ».
L’arrivée de Maddy, une résidente atteinte de la maladie d’Alzheimer, va chambouler Salomé. Quand vient la nuit, en prise avec de violents cauchemars, la vieille dame douce et souriante disparait. Convaincue qu’elle est hantée par un passé douloureux, Salomé tente, avec patience, de percer le mystère. C’est alors que les noms de Timothé et Jules apparaissent...
Ce récit est un témoignage, un hommage, un message d’amour d’une mère pour ses enfants, sur un fond d’humour et d’espoir. Les étoiles brillent plus fort est un livre sensible et profond d’une très grande beauté qui m’a bouleversée.
Par: Elise Andréini, stagiaire de la Plate-forme des soins palliatifs en Province de Liège
Les propos repris ci-dessus n'engagent la responsabilité que de l'auteur de cette critique.
Extrait
Extrait 1 :
« - Vous aimez les étoiles, Maddy ?
-Je ne sais pas pourquoi, je suis très attirée par les étoiles ! Je ne connais pas leurs noms, je ne m’y suis jamais réellement intéressée, mais j’adore les regarder. Et je suis sénile, tu le sais ? Mais je sais que certaines étoiles brillent plus fort. J’en vois souvent deux qui brillent plus fort que les autres. Pas toi ? »
Extrait 2 :
“ La chambre sent déjà son parfum. Je prends une grande respiration et je sens la douceur, je sens la musc blanc, l’iris, la violette et peut être même le sirop d’érable. Un mélange de sucre et de fraîcheur, un parfum complexe en toute simplicité. Un parfum chic et addictif, un parfum d’une grande douceur. Je la regarde endormie et je trouve qu’elle ressemble à une gentille grand-mère très fatiguée, épuisée même. Les traits de son visage sont marqués, on dira que dans les plis de ses rides, il y a de la poussière dorée. Ses yeux fermés sont mouillés, elle ne sourit pas en dormant, pas aujourd’hui en tous cas. Elle a l’air triste mais je la trouve jolie, attachante.”