COUP DE COEUR

Tchao Papy

BRAUGE-BARON Laetitia
Livre
Enfant
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La critique

Tchao Papy raconte l’histoire de Léo, 12 ans, qui n’accepte pas l’attitude de ses parents envers son grand-père Hippolyte, 79 ans, atteint de la maladie d’Alzheimer. Ce dernier est sans cesse réprimander pour ses frasques et ses nombreux oublis. Quand ses parents décident de placer Hippolyte dans une maison de retraite, Léo se révolte totalement ! C’est ainsi que le duo grand-père/petit-fils manigance un voyage en cachette… et l’aventure commence. C’est Hippolyte qui a choisi la destination : il emmène Léo dans un endroit où il a séjourné durant sa jeunesse, et qu’il a toujours voulu revoir, empreint de charme et de secrets. Ce voyage emmènera Léo à la découverte de ses « racines » et de la jeunesse de son grand-père. 

On retrouve de nombreuses valeurs dans ce roman : le sens de la famille, la fidélité, la tolérance, la communication inter-génération, l’amour... La vieillesse y est dépeinte de façon très touchante, vue par les yeux de Léo, pour qui Hippolyte est bien plus qu’un simple grand-père.

Ce roman s’adresse à un public de jeunes adolescents à partir de 10 ans. Les adultes peuvent aussi se laisser emporter par cette épopée complice qui promet un grand moment de tendresse et d’émotion.  


Par: Axelle Muraille, Psychologue de l'asbl Pallium - Wavre
Les propos repris ci-dessus n'engagent la responsabilité que de l'auteur de cette critique.

Extrait

- Et puis même si ça change, qu’est-ce que ça peut faire ? On a vécu tellement de choses, tous les deux ! Ça ne s’oublie pas, ça, hein ? 
- Tu es ce qui m’est arrivé de plus beau dans la vie, affirma Hippolyte. Comment est-ce que je pourrais l’oublier ? 
Je ne pus rien lui répondre tellement la boule qui s’était formée dans ma gorge m’étouffait. Je m’assis à côté de lui et lui pris la main que je serrai très fort dans les miennes. On resta quelques minutes sans se parler, à regarder un point à l’horizon qui n’existait que pour nous. 
(p.40)

J’étais ravi d’être avec lui et tellement fier de déambuler dans les rues à ses côtés ! Son allure, décontractée et en même temps très soignée, ses paroles, énigmatiques et réconfortantes, sa gentillesse, son grain de folie, cette différence qu’il avait passé des années à enfouir et qui resurgissait dès qu’elle le pouvait, me plaisaient. La maladie d’Alzheimer avait au moins ça de bien. Elle annulait tous les codes de bienséance et je retrouvais celui qu’il était profondément, infiniment drôle et tellement humain. 
(p.76-77)

Je comprenais. Le lien avec mon grand-père était tellement important que je ne pouvais imaginer le vide que ça aurait créé s’il n’avait pas existé. Sans lui, je n’étais que la moitié de moi-même, qu’un côté du miroir, une image sans reflet. Ce que je vivais avec Hippolyte me remplissait au fur et à mesure que je grandissais. Un capital d’amour, en quelque sorte, que je gardais pour la vie. 
(p.106)



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