COUP DE COEUR

Assieds-toi sur une aile de libellule

COURTIN Yannick
Livre
Adulte
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La critique

Assieds-toi sur une aile de libellule est une invitation à se plonger dans l’univers des soins palliatifs en milieu hospitalier au travers de rencontres avec des patients, des familles et des professionnels de la santé. L’auteur, infirmier depuis trente-six ans, dont vingt-six en soins palliatifs, nous livre son expérience et son regard dans cet accompagnement en repensant notre rapport au deuil, à la mort, et surtout à la vie et à la relation humaine. 

On y rencontre l'Homme dans sa singularité, sa grandeur et sa résilience face à sa vulnérabilité. Celle du patient, qui au terme de sa vie, se trouve dans une souffrance émotionnelle tout en recherchant un retour à l’essentiel ; celle de la famille ; et aussi cette vulnérabilité de beaucoup de professionnels de la santé face à ces questionnements existentiels, à cette souffrance et au positionnement d’équilibriste dans la relation en tant que professionnel et être humain.

C’est une proposition à penser le sens de nos actions dans ces circonstances, à vivre cette rencontre avec l’humanité en considérant l’importance de la présence, de l’attention, de la compassion et de la bienveillance sans basculer dans l’usure de compassion. 

Enfin, l’auteur y révèle les 3 valeurs qui l’ont porté durant sa carrière et qui sont sources d’inspiration pour nous tous : humilité, honnêteté et humour. 


Par: Sylvie Balle, Directrice de la Plate-Forme de Concertation en Soins palliatifs du Hainaut oriental - Charleroi
Les propos repris ci-dessus n'engagent la responsabilité que de l'auteur de cette critique.

Extrait

Depuis des jours, des semaines parfois, le patient est en soins palliatifs mais on me dit qu’il n’est pas prêt à l’entendre ! Qui n’est pas prêt ? Le patient ? La famille ? Les soignants ? 

Le temps psychique du patient repose à la fois sur le besoin de savoir mais aussi sur l’espoir souvent caché derrière ce que l’on nomme régulièrement le déni. Comment concilier les mots justes dans l’information (droit du patient), tout en préservant le respect de ce qu’il peut entendre ? A ce titre, la bienveillance ne peut-elle pas devenir maltraitante ? L’Humain que je suis est-il capable de rejeter, par sa nature, cette dimension existentielle de l’espoir ?



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