Être proche aidant repose sur une valeur essentielle : celle du «?prendre soin?». Malgré la hausse constante du nombre d’aidants, la sphère politique demeure sourde à cette réalité.
Dans sa première partie, le guide se présente comme un véritable outil pour préserver la santé mentale et physique de l’aidant. Il aborde des thèmes cruciaux tels que la prévention de l’épuisement, l’identification des signes d’alerte, la compréhension des émotions piégeuses comme la culpabilité ou la honte, ainsi que la prise de conscience de l’impact global de cette charge sur la santé. Il insiste également sur un besoin fondamental trop souvent négligé : le sommeil.
L’auteure propose une palette de conseils adaptés à différents profils, et invite à ralentir, à savourer les petits plaisirs du quotidien — tout en prenant en compte la difficulté, pour l’aidant, à simplement s’arrêter. Elle encourage à changer de regard sur soi afin de pouvoir, progressivement, faire évoluer celui des autres. Ses propos, illustrés d’exemples concrets, sont vivants et accessibles à tous.
Le guide consacre également un chapitre à la place de l’aidant dans le monde du travail, qu’il soit en fonction ou en recherche d’emploi. Il montre comment mettre en valeur les compétences acquises à travers l’expérience d’aidant, souvent transférables et précieuses en entreprise : gestion du stress, organisation, écoute, adaptabilité... Les études le confirment : un aidant n’est pas un poids, mais une ressource.
Favoriser un environnement professionnel qui reconnaît et soutient les aidants n’est pas une faveur. C’est un choix éclairé, bénéfique à tous — pour le climat social, la santé des équipes et la performance globale. Ce guide nous le rappelle avec justesse : intégrer la bienveillance dans la culture d’entreprise est une stratégie gagnante, pour chacun comme pour le collectif.
Les propos repris ci-dessus n'engagent la responsabilité que de l'auteur de cette critique.
Extrait
Dans notre monde, désormais, il fait bon survivre, et non plus vivre. C’est un monde où l’on a peur d’aimer, d’aider, de donner, un monde qui ne sait plus que prendre, qui a oublié comment recevoir. Chaque jour, sur la planète, des foules défilent et se battent pour écraser les droits des autres. Les nuances n’existent plus. Sauf chez vous. Vous avez pris la décision, dans cet univers en noir et blanc, de garder un cœur multicolore. Vous ne vous battez pas contre d’autres. Vous vous démenez pour quelqu’un. p.15