COUP DE COEUR

Prendre soin de leurs vieux jours

Récits de soignants en maison de repos

GODFROID Laetitia
Livre
Ado,Adulte
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La critique

Le livre Prendre soin de leurs vieux jours de Laetitia Godfroid offre un éclairage précieux sur le monde des maisons de repos et de soins, souvent sujet à des critiques acerbes et à une perception négative du grand public. À travers les voix de soignantes engagées, elle nous invite à découvrir une réalité plus nuancée, loin des stéréotypes habituels. Chacune partage son expérience, ses émotions et révèle la richesse et la complexité de son quotidien.

Les soignantes évoquent les défis liés à la gestion du temps, les besoins croissants des résidents, ainsi que les moments de joie qui ponctuent leurs journées. Chacune partage son expérience, ses émotions et révèle la richesse et la complexité de son quotidien.

Le livre se veut aussi un outil didactique. Avec des notes de bas de page qui éclairent des concepts spécifiques tels que le Dossier de Soins Individualisé (DSI) ou la préparation médicale individualisée, il s’adresse à un large public.
 
L’auteure souligne la transformation de la population hébergée dans les MR.S au fil des vingt dernières années, marquée par des polypathologies et des besoins de soins complexes. Elle met en lumière le manque de temps dont souffrent souvent les soignants, et comment cela impacte la qualité des soins prodigués. Les témoignages révèlent aussi des aspects tabous liés à l’intimité, la toilette, la vie en collectivité, etc.

En somme, Prendre soin de leurs vieux jours est un appel à la réflexion, une invitation à voir au-delà des préjugés. Ce livre, à la fois accessible et engagé, mérite d’être lu et partagé.


Par: Par Nathalie LEGAYE, Coordinatrice à PalliaLiège asbl
Les propos repris ci-dessus n'engagent la responsabilité que de l'auteur de cette critique.

Extrait

P 33, 3ème § :  Et puis il y a le projet Tubbe … C’est donner le choix au résident. C’est garder tout le temps à l’esprit que la maison de repos est un lieu de vie, que c’est un moment de vie pour la personne. Je pense que nous, les paramédicaux, toute l’équipe, donc aussi les animatrices et les auxiliaires de soins qui sont à l’animation, on n’a pas énormément eu besoin de transformer notre philosophie. Ce qui était plus compliqué, c’était de voir qu’au niveau des soins, certaines collègues acceptent plus difficilement ce projet avec l’intervention complète du résident, ses décisions, son mode de vie.

P 92, 3ème § : Quand un résident décède, on fait sa toilette mortuaire et on l’habille. Normalement ce sont les pompes funèbres qui doivent le faire, mais c’est un devoir de conscience de rendre la personne la plus jolie possible. Je le fais pour la famille car c’est le dernier souvenir qu’elle a de son proche et c’est moins choquant de voir une personne bien installée ; je le fais aussi pour le résident parce que je n’aimerais pas qu’il parte comme ça. C’est le dernier soin qu’on peut encore lui offrir. 



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