Le docteur Christophe Fauré, psychiatre spécialisé dans l’accompagnement des personnes en fin de vie et de leurs proches, est l’auteur de plusieurs ouvrages de référence sur le deuil et la perte.
Il aborde cette fois une thématique différente en posant la question de la continuité de la conscience après la mort. Cette question lui est apparue progressivement et de manière de plus en plus aiguë au fil de sa pratique professionnelle, au travers de phénomènes relayés fréquemment par ses patients, et qui sont les expériences de mort imminente, les expériences de fin de vie et les vécus subjectifs de contacts avec un défunt. Pour ce faire, il nous emmène dans une revue de la recherche et des publications scientifiques issues de la recherche anglo-saxonne, axée sur l’approche scientifique des expériences vécues qu’est la phénoménologie.
L’ouvrage, divisé en trois parties, aborde successivement les expériences de mort imminente, de fin de vie et de contacts avec un défunt puis les arguments, contre-arguments et présupposés actuels de la science sur la conscience. Il termine, dans une troisième partie, sur l’implication de ces phénomènes dans l’accompagnement de la fin de vie et du deuil, mais aussi sur les enseignements qu’on peut en tirer pour nous guider dans notre propre existence.
Accessible au grand public, le sujet est traité dans un style fluide et authentique, empreint de bienveillance et d’humanité. Il est illustré de vignettes et récits, issus tant de la recherche que des expériences professionnelles de l’auteur.
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Extrait
Nos idées au sujet de la mort définissent comment nous vivons nos vies, a écrit le philosophe Dag Hammerskjöld. Si nous changeons nos idées au sujet de la mort – ce à quoi nous invite la notion de continuité de la conscience après la mort-, cela ne peut que changer notre façon de vivre notre vie. Mais de quelle manière ?