COUP DE COEUR

Guérir la vie par la philosophie

DEVILLAIRS Laurence
Livre
Adulte
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La critique

La philosophie est une discipline qui, pour beaucoup, semble très intellectuelle et peu à portée du commun des mortels.

Et pourtant ce livre nous démontre que la philosophie peut nous aider à vivre. Car Laurence Devillairs non seulement l’affirme mais le démontre également : la philosophie peut nous guérir de la vie.

La vie est sans doute le plus insoluble de nos problèmes : nous ne sommes pas armés pour l'affronter. Vivre ne va pas de soi. Et consoler ne suffit pas. Il nous faut un remède, une médecine. Pas de celles qui préconisent des solutions faciles, mais de celles qui permettent d'affronter les tempêtes, de traverser les orages. C'est cette médecine que délivre la philosophie. Elle ne tue pas ; elle rend plus fort.

Comment affronter la maladie, les aléas et les tempêtes ? Comment faire face au pire et comment se remettre d'avoir un jour vécu le meilleur ? À ces questions, ce livre entend non pas donner des réponses toutes faites mais proposer traitements et remèdes. Maux du corps et maux de l'âme, vieillesse, burn-out, addictions en tout genre, manque de volonté et mauvaises fréquentations, amour et chagrins d'amour, problèmes d'argent, de voisinage, de famille ou de bureau, coups de foudre et coups de sang, jalousie ou solitude, de Montaigne à Nietzsche en passant par Hegel et Descartes, la philosophie a tout affronté, et cherché à tout soigner. Pourquoi, à quel titre, comment, légitimement associer « vie », « philosophie » et « guérir » ? Qu’est-ce qui pose problème dans la vie au point de devoir être guéri ? Et qu’est-ce qui fait que la philosophie serait d’un quelconque secours ? Autrement dit, pourquoi attendre quelque chose de la philosophie ? La philosophie ne s’est pas seulement prononcée sur toutes sortes de maux qui nous touchent, elle est surtout méthode pour interroger ce qui est quotidiennement admis, vécu, subi ou voulu, sans être jamais questionné.

Par: Daniel Maurage, Volontaire de l'Association sur les Soins Palliatifs du Hainaut Occidental - Tournai
Les propos repris ci-dessus n'engagent la responsabilité que de l'auteur de cette critique.

Extrait

A en croire Aristote il y a des métaphores déplacées. Faire de la maladie une métaphore, en en parlant comme d’un combat à mener, est déplacé… La contamination commence lorsqu’on n’appelle plus la maladie par son nom, qu’on y voit autre chose que ce qu’elle est, le résultat de souci, l’occasion d’aimer davantage la vie, de s’y accrocher, d’apprendre la vulnérabilité. Tous ces discours qui recouvrent la réalité violente, brutale et méprisable de la maladie, sont à proscrire. Même si le mental est crucial et s’il a son rôle à jouer sur la santé du corps, même si le psychosomatique est une réalité, cela ne doit pas conduire à attribuer à la maladie un quelconque pouvoir d’enseignement : elle ne livre aucune leçon, elle n’a pas même de sens. Elle est l’entrée dans une autre vie, un territoire auquel il coûte cher d’appartenir En naissant, nous acquérons une double nationalité qui relève du royaume des biens portants comme de celui des malades. Et bien que nous préférions tous présenter le bon passeport, le jour vient où chacun de nous est contraint, ne serait-ce qu’un court moment, de se reconnaître citoyen de l’autre contrée.


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