COUP DE COEUR
Le catalogue de la mort
YORIFUJI
Bunpei
Livre
Ado,Adulte
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La critique
Un essai philosophique illustré et complètement barré !
À travers des dessins à la fois drôles et d’une extrême finesse, le japonais Bunpei Yorifuji nous emmène dans une réflexion insolite et ludique sur la mort. Vous apprendrez par exemple qu’au Japon, l’endroit où vous êtes le plus à même de mourir est votre propre maison (pour ce qui est de l’extérieur, évitez les carrefours…) ou encore, qu’il existe environ 8200 causes différentes de décès !
Au fil des pages, ponctuées de références autobiographiques, historiques, culturelles et épidémiologiques, l’auteur invite, sans en avoir l’air, le lecteur, à vagabonder sur ses représentations, ses peurs, ses idéaux et ses souvenirs sur la mort, et ce, sans trop se prendre au sérieux.
Cette formule, attractive et agréable à lire, en fait un support tout trouvé pour parler de la mort en classe, avec des adolescents de l’enseignement secondaire supérieur (3e degré).
Par: Odile Bonamis, Coordinatrice de l'Association des Soins palliatifs en Province de Namur
Les propos repris ci-dessus n'engagent la responsabilité que de l'auteur de cette critique.
Extrait
Les livres ou les émissions qui parlent de la mort ne manquent pas. Mais tous vous parlent avec inquiétude et de façon tellement sinistre que la seule chose que vous retenez quand vous les refermez, c’est : « La mort, c’est sérieux ». Je ne tiens pas à m’amuser de la mort, mais je ne crois pas que se faire un sang d’encre pour y réfléchir soit indispensable. Je voulais faire un livre sur la mort que l’on puisse lire sans faire un drame. (postface)
Il paraît que ce n’est pas bien de comparer les différentes façons de mourir, mais bon, vous ne m’enlèverez pas l’idée qu’il existe de belles morts et d’autres qui le sont moins, des morts trop cool et des morts ringardes.
L’image d’une mort dépend du récit qui la précède.
Ou si vous voulez, de la vie que vous avez menée avant de mourir. Me trouvera-t-on sublime ou complètement nul ? En pensant à notre propre mort, ce qui nous inquiète le plus, en définitive, n’est-ce pas le récit qui en restera ? (p. 106)
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