Journal d’un amour perdu retrace le chemin parcouru durant deux années suite à la perte d’une mère. Un monsieur de 57 ans qui se retrouve bouleversé, nu, seul, incompris sans cette mère qui était un phare et une source de bonheur. Au fil des pages, la relation privilégiée qu’ils entretenaient se révèle. Leur histoire de vie émaillée d’autres pertes témoigne de la force de l’amour, du sens de la transmission, de la fierté de filiation.
Vivre un deuil, c’est éprouver l’expérience de la solitude. Certains disent qu’arriver à en parler permet de, progressivement, dépasser la douleur… Mais si les mots ne sortent pas, si verbaliser semble impossible ?
Eric-Emmanuel Schmidt trouve les mots pour parler du déchirement qu’a été la perte de sa mère. Evidemment, chaque deuil est unique, chaque relation est irremplaçable, et ses mots à lui ne sont pas les nôtres. Mais son métier d’écrivain, cette aisance à manier la langue, sa facilité à dire et à décrire le parcours et les oscillations du deuil permettent d’entrevoir le drame qui est vécu et les pistes de résilience qui se dessinent.
En partageant son deuil, Eric-Emmanuel Schmidt invite le lecteur à vivre le sien, lui prête ses mots et lui rend ainsi la parole.
Par: Caroline Coolen, Directrice de l'Association des Soins palliatifs en Province de Namur
Les propos repris ci-dessus n'engagent la responsabilité que de l'auteur de cette critique.