COUP DE COEUR

Dire bonjour à nouveau

L'approche narrative pour les personnes, les familles et les entreprises en deuil

CRETTENAND Charlotte , MENGELLE Catherine , BLANC-SAHNOUN Pierre , COMPAGNON Martine , TAUB-FELD Elizabeth , HETDKE Lorraine , MOXLEY-HAEGERT Linda , PANIGHINI Lysiane , QUENNESSEN Françoise , SOULIGNAC Rodolphe , PILKINGTON Sasha
Livre
Adulte
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La critique

Cet ouvrage collectif est un vent de fraîcheur dans la littérature du deuil ! Il propose aux intervenants de sortir de la vision classique qui voudrait tenir à distance la relation perdue, et de s’autoriser à déployer leur créativité dans le soutien aux personnes endeuillées. 

Les auteurs développent l’héritage de l’article écrit en 1988 par Michael White (père de la thérapie narrative) : « Dire bonjour à nouveau : intégrer la relation perdue dans la résolution du chagrin ». 

White y émet l’hypothèse que récupérer d’un deuil nécessite d’intégrer l’objet perdu dans le présent (défunt, travail, couple…). Cette approche veut aider la personne endeuillée à construire du sens autour de sa perte, et surtout de reconstruire une nouvelle identité et appartenance au groupe qui l’entoure. « Je suis la même personne et en même temps je suis différente de celle d’avant ma perte ».  White souligne l’importance d’entretenir la présence et le lien au défunt à travers la transmission des souvenirs, des valeurs ou encore des histoires de vie.  

Dans chacun des chapitres, un thérapeute « narratif » expose comment il met en œuvre le « bonjour à nouveau » : le deuil en entreprise, le deuil d’un enfant, les transitions de vie ou encore les soins palliatifs. 

Ce livre est à la fois un témoignage touchant de diverses expériences de deuil, et également un outil de réflexion et de formation pour l’intervenant. 


Par: Vanessa Somville, Psychologue de l'Association des Soins palliatifs en Province de Namur
Les propos repris ci-dessus n'engagent la responsabilité que de l'auteur de cette critique.

Extrait

J’ai émis tout haut le doute que dire adieu soit la bonne solution, et suggéré que ce pourrait être une meilleure idée de dire bonjour à Ron. Puis, j’ai avancé l’idée que la désolation qu’elle (Mary) ressentait si vivement pouvait signifier qu’elle avait tout simplement trop bien dit adieu.  

(…)

Je lui ai ensuite demandé si l’expérience de dire bonjour à Ron l’intéressait ou si elle pensait qu’il était enterré trop profond pour pouvoir envisager cette idée. 

(…)  

Pendant les deux séances suivantes, nous avons partagé les redécouvertes importantes qu’elle faisait sur elle-même et sur la vie. Lors d’une séance de suivi quelques douze mois plus tard, elle a dit ceci : « c’est étrange, mais quand j’ai compris qu’il n’était pas nécessaire pour moi que Ron meure ni que je sois obligée de ma séparer de lui, il a moins envahi mes pensées et la vie est devenue plus belle. » 


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