Dans Le tout dernier
été, Anne Bert, atteinte de la maladie de Charcot (ou Sclérose Latérale
amyotrophique), nous évoque des fragments de sa fin de vie. Elle le fait tout
en douceur et en sensations, avec poésie, d’une plume redoutable, à la fois
grave et légère. Elle y parle de ses souvenirs, de ses difficultés, des
personnes qui l’on accompagnée durant sa maladie, et aussi de son choix de se
rendre en Belgique et fuir la France dont la législation lui refuse
l’euthanasie. Et si elle souhaite partir au bon moment, c’est surtout parce
qu’elle « aime trop la vie pour [se] laisser mourir ».
Ce livre a été publié après le décès d’Anne Bert. Avant
cela, elle s’était tournée vers les médias pour parler de sa maladie, pour
sensibiliser la population à la problématique de l’euthanasie et interpeller
les politiciens à ce sujet dans l’espoir de faire évoluer la législation
française…